dimanche 27 novembre 2022

Un beau dimanche d'été

 Après une succession de journées maussades et de fortes chutes de neige, le soleil est de retour en Terre Adélie. La température est de -1°C, le vent faible, tout est réuni pour profiter de cette belle journée.

Voici quelques photos de la base sous le soleil, ce sera malheureusement de courte durée car une nouvelle dépression est annoncée.

Dista-Taaf

Le séjour et le buste de Jules Dumont d'Urville.

Dista-Taaf

La cabine "skype" utilisée pour nos communications vidéos.

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 La gérance postale, pour nos amis philatélistes ;)

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Un manchot Adélie près à décoller.

 

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Au fond, le Cap Prudhomme et la  base Robert Guillard


 



vendredi 25 novembre 2022

Les dessous de la banquise : l’étude du krill Antarctique par ses prédateurs

 


 

C’est une première en Terre Adélie, une équipe de chercheurs a pu équiper le 21 novembre dernier un phoque crabier avec des instruments pour étudier ses déplacements en mer, ses plongées et son écologie.

L’équipe a été déposée en hélicoptère sur une plaque de banquise dans un magnifique décor d’icebergs ! Grâce au talent du pilote d’hélicoptère Michel, les conditions ont permis le débarquement de l’équipe sans que le phoque ne parte à l’eau !

 

Teamphoque-Institut Polaire Français

Les phoques crabiers sont les phoques les plus abondants au monde et sont présents dans la zone de banquise dite du « pack » en Antarctique. La femelle équipée mesure 2,30m et pèse environ 200kg.

Les appareils tomberont dans quelques semaines à la mue de l’animal/Team phoque Institut Polaire Français

 

La banquise Antarctique est un vaste habitat abritant des écosystèmes dominés par d'abondantes populations de mammifères et d’oiseaux marins consommant de grandes quantités de ressources marines, notamment du krill.

Les phoques crabiers se nourrissent quasi exclusivement de krill — petite crevette brouteuse d’algues mondialement connue. Ce crustacé dépend de la banquise pour son développement larvaire et joue un rôle prépondérant dans le cycle du carbone et du fer dans l’océan Austral, et donc dans la régulation de notre climat.

Alors que les populations de krill — et par ricochet l’ensemble des écosystèmes associés — pourraient être affectés négativement par un climat plus chaud, leur évolution reste difficile à prévoir tant nos connaissances sur le krill dans certaines zones sont à ce jour limitées à cause de la couverture saisonnière de la banquise qui en empêche toute étude.

Il n'y a pas de pêche significative de krill dans l'Antarctique de l'Est à l'heure actuelle, mais les flottes norvégiennes et chinoises montrent un intérêt croissant pour cette région et cette ressource.

L’étude de l’écologie en mer des phoques crabiers permet donc de suivre la distribution de ce maillon clé de l’écosystème marin Antarctique avec des implications considérables sur la santé des écosystèmes polaires et du climat mondial.

Les progrès de la miniaturisation électronique permettent d’équiper les animaux d’appareils particulièrement sophistiqués. Ils peuvent  mesurer le comportement alimentaire des prédateurs et les interactions proies- prédateurs, et acquérir simultanément une série de paramètres biologiques et physiques clés de l’océan. L’ensemble de ces données peut ensuite être communiqué par satellites.

Ainsi, les capteurs collés dans la fourrure du phoque crabier permettront le suivi de ses phases de chasse, de son effort de nage, de ses profondeurs de plongées et de ses positions fournissant également des données indirectes sur la distribution du krill. Les appareils tomberont dans quelques semaines à la mue de l’animal.

Un grand merci à Michel pour ses manœuvres qui ont permis la réussite du déploiement (le phoque s’appelle Elena, en l’honneur de sa fille), à l’équipe hélico (Julien, Philippe et Serge), à toute l’équipe de l’Institut Polaire Français Paul-Emile Victor pour leur soutien logistique, à nos deux manipeurs Lucie et Nicolas qui nous ont accompagné et aidé sur ce morceau de banquise, aux ornithologues du programme 109 Jimmy et Servane qui nous ont aidé et accompagné dans toutes les étapes vers ce déploiement.

Teamphoque-Institut Polaire Français

 

Rédacteurs : Sara Labrousse et Jean-Benoît Charassin (LOCEAN/CNRS-MNHN)-Programme 1182 ASSET

mercredi 23 novembre 2022

L' Astrolabe quitte DDU pour Hobart

Arrivé le 14 novembre dernier avec 4 jours d'avance, l'Astrolabe est parti cet après-midi à 13h00 heure locale. 

Ce départ marque la fin de RO pour DDU, après 9 jours d'opérations logistiques et scientifiques.

Laurent Le Guiniec/Taaf

Les premiers partants de la TA72 ont pu une dernière fois saluer, non sans émotion, leurs camarades d'hivernage qui quitteront DDU dans les prochaines semaines à R1 et R2.

Laurent Le Guiniec/Taaf


Retour de l'Astrolabe prévu pour mi-décembre (rotation R1).

Laurent Le Guiniec/Taaf

mardi 22 novembre 2022

Départ du 1er Raid logistique vers la station Concordia

 


Ce lundi 21 novembre, profitant d’une très belle journée d’été, le premier RAID logistique a quitté le site D10 à proximité de son port d’attache, la station Cap Prud’Homme, pour rejoindre Dôme C et la station Concordia à 1200 kms.

 

@Dista - Taaf


L’équipe de ce RAID est composée de 10 personnes placées sous la direction de Nicolas Segui (à gauche sur la photo).

@Dista - Taaf
 

Au cours de la première journée ils ont pu parcourir 70 kilomètres, arrivée prévue dans 10 jours environ.

@Dista - Taaf

 


Passation au district de Terre Adélie

 

Passation au district de Terre Adélie

Deux jours après l’arrivée de l’Astrolabe, la passation entre Jean-Philippe Guérin, chef de district de la mission 72 et Laurent Le Guiniec, chef de district de la mission 73, a été réalisée le mercredi 16 novembre en soirée.


 

 

De gauche à droite : M.Laurent De Boissieu (IPF), M.Laurent Le Guiniec (chef de District TA73), M.Gilbert Manciet (secrétaire général des TAAF), M.Jean-Philippe Guérin (chef de district TA 72).@Emmanuel Linden - MeteoFrance

La cérémonie a été présidée par M. Gilbert Manciet, secrétaire général des TAAF, en présence d’un public composé des hivernants de la TA 72, de Laurent De Bossieu responsables des opérations Antarctique pour l’Institut Polaire Français, des campagnards d’été et des premiers hivernants de la TA 73.

 

Passage de la radio et du téléphone, outils indispensables du chef  de district @Emmanuel Linden - MeteoFrance


@Emmanuel Linden - MeteoFrance


 Ce moment a permis de remercier les membres de la mission 72 pour le travail accompli au cours de l'année écoulée. Ils quitteront DDU progressivement jusqu'à R2 pour passer le flambeau à la mission TA 73.

Nous leur souhaitons un bon retour auprès de leurs proches.