Question-commentaire intéressant(e) de M. Tessier et dont la réponse        n’est pas si        simple. Le suivi est techniquement ardu. Nos ornithos ont apporté        leurs        connaissances et ont bûché, voici quelques éléments de réponse :
Lorsqu’ils ne sont pas en période de reproduction, les        manchots vont se        nourrir en mer (les seuls moments qu’ils passent sur terre sont la        reproduction        et la mue).
Les Empereurs ne dépassent presque pas le courant        circumpolaire en        termes de latitude. En termes de distance, ils parcourraient        plusieurs        centaines de kilomètres, voire un peu plus de mille. A titre de        comparaison, en        hiver, quand les femelles partent refaire leurs réserves après la        pont, elles        parcourent de 300 à 1000km sur les deux mois de voyage (avec une        importante        variabilité d’un individu à l’autre, et suivant les conditions de        glace).
Les Empereurs atteignent leur maturité sexuelle vers 4-5        ans. Avant, ce        sont des juvéniles, qui vont partir à la découverte et apprendre à        trouver leur        nourriture, connaître leur environnement : c’est la dispersion.
Cette année, un seul juvénile âgé de deux ans, né à DDU et        marqué, a        été repéré, quelques individus âgés de trois ans, un peu plus        ayant 4-5 ans.
Ils vont se déplacer largement avant de revenir sur la        colonie        (parcourant sans doute de l’ordre de plusieurs milliers de km). 
Une partie des juvéniles va changer de colonie après ce        voyage        initiatique, comme le montrent des analyses génétiques : il est        estimé que        dans chaque colonie, il y a entre 1 et 4% de nouveaux arrivants        venant d'autres        colonies (une fois sur une colonie, les adultes y seront fidèles).
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| Répartition des colonies connues de manchots Empereurs autour de l’Antarctique (source : programme IPEV 109) | 
Ci-dessous, une carte indiquant le trajet de quelques        juvéniles équipés        avant leur départ de la colonie de Dumont d’Urville, donnant une        idée de la        dispersion :
| Source: programme IPEV 109 | 
Les adultes se déplacent moins loin. Les trajets semblent        complexes et        très variables d’un individu à l’autre, et dépendant fortement du        pack et des        conditions de glace (comme actuellement avec la présence de la        polynie toute proche        depuis plusieurs mois). Certains se dirigent directement sur des        lieux        présentant une nourriture abondante.
Il semblerait que les Adélie aient un profil de        déplacements assez        similaire, mais sur un calendrier opposé, puisqu’ils se        reproduisent en été.
                            
Merci pour ces infos.
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