jeudi 30 décembre 2021

Baignade à DDU

 Dimanche 26 décembre, par un bel après midi ensoleillé et sans vent, dans une eau à -1,3° et une température extérieure de +5,3°, les personnels volontaires de la base se sont adonnés à la traditionnelle baignade antarctique, sous l’œil des experts du coin qui n'en rataient pas une miette.....

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Non sans une certaine appréhension et quelques interrogations de circonstance : "j'y vais ou j'y vais pas ? Elle est quand même froide, non ?"......

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Faut dire, qu'il y a tous les collègues qui regardent, trop tard pour reculer. Donc, c'est parti....

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 Dans tous les styles, à chacun sa technique......

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 De la plus classique façon "départ aux Jeux Olympiques".....

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 ...à la plus fun, y compris en chaussette....trouée....

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 .....ou même en tee shirt.

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

  Une fois dedans, on est tous au même niveau......

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 ...il faut sortir....et rapidement ! Parce que franchement, "ça caille sec" semble se dire Adrien notre chef météo !"

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 La sécurité est assurée, n'est ce pas Laurent ?

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 .....sous l’œil constant et vigilant de notre "Bib" (pour toubib) Céline, la première à se baigner

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 Même les bretons ont trouvé l'eau fraiche, c'est dire qu'elle l'était !

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Au final, un bon moment de cohésion, de joies et de partage, avec la fierté de pouvoir dire : je l'ai fait ! (vous noterez juste derrière nous, nos amis les manchots Adélie qui saluent l'exploit à leur manière)....!

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

lundi 27 décembre 2021

Noël à Dumont d'Urville

A la base Dumont d'Urville, comme partout ailleurs en France, sous l’œil impassible du maître des lieux malgré un brin d'humour potache, nous avons fêté le jour de Noël selon la tradition.

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

Tout a commencé par le dépôt des cadeaux que chacun a confectionné avec enthousiasme.....

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

...s'est poursuivit avec le dîner du réveillon...

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français
 

...préparé par Jérôme le cuisinier-intendant, Zoé la pâtissière et Nicolas le commis de cuisine du jour...

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français


Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

 ...avant de s'achever comme il se doit avec la traditionnelle bûche et l'arrivée du père Noël accompagnés de ses lutins (lutines ?).

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français


Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

Le lendemain, en compagnie des amis de la base Robert Guillard, les personnels présents en terre Adélie se sont retrouvés à la base Dumont d'Urville pour le repas de Noël.

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

Et comme il faut bien une fin, en voici une.....! Joyeux Noël en terre Adélie.

Jean Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

vendredi 24 décembre 2021

Ou vivons nous ?

 La terre Adélie se situe dans la partie orientale de l'Antarctique, face à l'Australie (en bas à droite sur la carte). Vous noterez la station franco-italienne Concordia à l'intérieur du continent.


La base Dumont d'Urville est implantée sur l'ile des Pétrels, dans l'archipel de pointe géologie qui regroupe de nombreuses îles et ilots à quelques kilomètre du continent.

Les principales iles. C'est le lieu où Dumont d'Urville est arrivé le 20 janvier 1840, précisément sur l'ile....du débarquement (en haut à droite sur la carte ci-dessus).


Une vue vers le grand sud, le glacier de l'Astrolabe et le continent. A droite, l'ile des pétrels (la plus grande) où se trouve la base, à gauche la "piste" du lion qui aurait pu être une piste d'aviation si le projet était allé à son terme. Entre Pétrels et lion d'une part et le glacier d'autre part, les quatre iles, de gauche à droite : Bernard, Lamarck, Rostand et Le Maugen qui sont des sanctuaires protégés au titre de la faune, interdits sauf aux ornithologues.

Les iles des Pétrels et du lion, photo prise face à l'est, en été compte tenu de l'absence de banquise. En hiver, la mer est totalement recouverte par la banquise.

 

Et la base Dumont d'Urville proprement dite, notamment sa partie haute. C'est là que nous vivons et nous travaillons pour la plupart d’entre nous.

samedi 18 décembre 2021

La tempête "Céline"

Du 15 au 17 décembre, la station DDU a essuyé une tempête de vents, paralysant toutes les activités extérieures.

© Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français
 

Un fort vent glacial du sud provenant du continent polaire, a déferlé sur la base, la rafale maximale atteignant 160km/h.

© Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Selon une tradition de 2016, mise en place par Météo France à DDU, les tempêtes sont baptisées du prénom d'un des hivernants. C'est la main innocente de notre benjamine des hivernants, Zoé la pâtissière, qui a retiré de l'urne déliée aux tempêtes, le prénom de notre médecin Céline.

© Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Pour la prochaine tempête, c'est Céline qui à son tour tirera un prénom et ainsi de suite. Selon les statistiques, il y aura assez d'hivernants, et donc de prénoms, pour faire face à toutes les tempêtes de l'hiver......à suivre.

© Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Et comme les conditions météorologiques n'arrêtent pas le travail de suivi et de prévision, nos trois hivernants du service météo Adrien, Emmanuel et Bertrand, poursuivent le job. Compte tenu de la force du vent, inutile de préciser que le ballon est parti dans un premier temps.....à l'horizontal !

© Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Pour être complet, statistiquement, à DDU, 1 jour sur 3 les rafales de vent dépassent les 100 km/h. La qualification de tempête est retenue pour un vent moyen établit sur 10 minutes qui dépasse les 50kt (93 km/h), comportant donc des rafales de 120/130 km/h.

lundi 13 décembre 2021

L'Astrolabe est de retour à DDU

Du 9 au 13 décembre, pour la seconde fois cette saison, le brise-glace l'Astrolabe est à Dumont d'Urville, amenant personnels, fret et carburants. La débâcle étant suffisamment avancée, le ponton flottant a pu être mis en place, permettant l'accostage du navire et donc une plus grande rapidité des opérations.

© Jean-Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

Les équipes techniques s'affairent et mettent à l'eau le canot nécessaire à la "rescue" et aux opérations d’amarrage (vous noterez quelques bâtiments de la base proprement dite en fond de tableau)...

© Jean-Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

...et le "gros navire rouge" se présente à l'heure dite dans l'anse du lion. Un moment de grande concentration et de professionnalisme pour l'équipage de la Marine Nationale.

© Jean-Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

© Nicolas PERNIN / Institut Polaire Français

 Une fois l'amarrage réalisé......

© Jean-Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

...les passagers peuvent enfin rejoindre la terre ferme après une traversée de 6 jours depuis Hobart. Bienvenue à DDU !

© Jean-Philippe GUERIN / TAAF / Institut Polaire Français

mercredi 8 décembre 2021

Une bien belle visite

Mardi 7 décembre, vers 21h30, grâce à la vigilance de Théo, un de nos scientifiques campagnard d'été, une poignée de privilégiés de la base DDU a eu une très belle surprise en voyant apparaitre, à environ 200 mètres au nord de la piste du lion, au moins trois orques...

© Thomas MOUGEOT / TAAF / Institut Polaire Français

 ...qui sont restés une dizaine de minutes dans les eaux de l'archipel de pointe géologie...

© Thomas MOUGEOT / TAAF / Institut Polaire Français

 ....avant de replonger. Un spectacle pas simple à saisir pour nos photographes aguerris. Dommage pour les "couches tôt"....! Selon nos ornithologues, la période actuelle de mise à l'eau des poussins empereurs pourrait ne pas être étrangère à cette présence.....imposante.

© Thomas MOUGEOT / TAAF / Institut Polaire Français

vendredi 3 décembre 2021

Le manchot empereur : du poussin au juvénile

Dans le cycle du manchot empereur, après la ponte des œufs fin mai, puis les éclosions fin juillet, survient le moment du grand bain, celui où les poussins, encore revêtus d'une partie de leur duvet gris, mais que les adultes ne nourrissent plus, doivent prendre leur autonomie. C'est la période que vit actuellement le secteur de la base de Dumont d'Urville.

© Camille MERMILLON / Institut Polaire Français

Plusieurs dizaines de poussins se sont mis en marche depuis la manchotière située à proximité du glacier, le jeudi 2 décembre dans la matinée, pour rejoindre le bord de la banquise.......

© Camille MERMILLON / Institut Polaire Français

....et effectuer, à grands renforts de cris comme pour se donner du courage, "the big jump" pour la première fois de leur vie, dans une eau aux environs de -1°.

© Camille MERMILLON / Institut Polaire Français

Un moment d'une grande émotion, particulièrement observé par les ornithologues présents, qui ont suivi tout le cycle, depuis le retour des empereurs à DDU au mois de mars dernier.

© Camille MERMILLON / Institut Polaire Français

Encore un peu hésitant à mettre la tête dans l'eau, le jeune manchot, qui est passé du stade de "poussin" à celui de "juvénile" avec ce plongeon, va néanmoins très rapidement trouver ses repères et......

© Camille MERMILLON / Institut Polaire Français

...débuter un long voyage qui lui permettra de revenir à son point de départ dans deux saisons. Un moment chargé d'émotions, couronnement d'un travail de longue haleine pour nos ornithologues.