Si les conditions de vie et de travail sont extrêmes en Antarctique pour les humains, elles le sont également pour les engins qui nous sont indispensables. Petit florilège de photos insolites puisées dans les archives de la terre Adélie au cours des douze dernières années.
Petite précaution : comme les photos ne sont pas légendées, difficile de situer le lieu et la date exacts mais l'objectif est surtout d'illustrer mon propos quant aux difficultés rencontrées.
Commençons par les rigueurs de l'hiver et imaginez devoir faire démarrer votre voiture après l'avoir retrouvée au petit matin dans ce état-là : pas certain que vous soyez à l'heure au bureau 😂.
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Pas pratique mais beau comme une sculpture sur glace. Bon ok, il y a un peu de boulot pour remettre tout ça en état de marche, mais parole de Dista, au final ça fonctionnera. Hommage aux mécaniciens de l'IPEV (des orfèvres).
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Poursuivons par les incidents de parcours. Ça, c'est une dameuse de marque Kässbohrer en action traditionnelle (ici, on dit un Kass, c'est plus pro). Ça nous sert à tracer les pistes (mais non, pas les pistes de ski.....quoique !) et déneiger les axes de la station. "Deutsche qualität" 👍.
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Et ça, c'est quand tu perds le contrôle, tu ne passes pas à l'endroit habituel et reconnu ou que tu n'as pas bien évalué la solidité de la glace. Rien de grave. Quelques bonnes élingues, un bon gros tractopelle, un peu de jus de cerveau pour ne pas aggraver la situation, un petite révision à l’issue et ça repart. "Deutsche Qualität" on vous dit !
Petite précision complémentaire d'un "ancien" : ça date de 2000, ça se passe au cap des barres (à proximité de la croix Prudhomme), il a fallu 48h et beaucoup de sueur pour le remettre sur ses chenilles. Mais il a fait la saison de raid vers Concordia. Ils sont forts ces mécanos !
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Bon d'accord, là ça va être un peu plus compliqué. Il y a sans doute un peu plus de boulot pour le remettre en état. Mais...."Deutsche qualität". Alors ?
Parole "d'ancien", cette photo n'a pas été prise en terre Adélie. Elle illustre toutefois le danger permanent de l'environnement hostile et les précautions qu'il faut prendre pour pouvoir travailler en sécurité. Hommage aux pilotes.
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Même l'Astrolabe n'est pas épargné. Il faut dire que décharger par bâbord et à la grue, un tracteur du raid de plus de 20 tonnes, avec le porte-à-faux ainsi généré, ça créé un peu de gite au bateau. Manœuvre très délicate.
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Et puis, il y a les histoires de banquise. On marche et on roule sur l'eau. Malgré toutes les mesures de sécurité prises, ça ne devrait pas arriver et puis....c'est arrivé.
Comme tout se passe bien, on prend la confiance...et c'est la boulette ! Le poids de l'habitude conjugué à la pression de l'opérationnel : Un grand classique de l'accident.
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La compétence, l'inventivité et la rapidité d'intervention des équipes sur place a permit d'éviter le naufrage. C'est l'occasion de réaliser de superbes photos "collector".
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Cette année-là, impossible faute de temps et de matériels adéquats de le sortir durant la campagne d'été. Heureusement, stabilisé par des flotteurs, il a été maintenu immergé dans cette position durant tout l'hivernage, en attendant la campagne d'été suivante. Puis, il a été sorti, expédié chez le constructeur en Australie, remis en état et depuis....il est revenu en terre Adélie. Il est aujourd'hui toujours en service sur la base franco-italienne Robert Guillard.
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Vous nous faites un peu peur M. DISTA..... mais les photos, grandioses !!
RépondreSupprimerJe me rappelle du chasse neige en 2000 en rade.... Le conducteur pensait que le raccourci valait la peine d'être essayé!
RépondreSupprimerCelui stabilisé par les flotteurs, c'était en 2015 ;-)
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