mercredi 30 mars 2022

Le service de secours et d'incendie

A DDU, notamment en hivernage, quoi qu'il se passe, tout se joue à 21 hivernants, dans le huis clos que constitue une base isolée durant huit mois. Pas de caserne de pompiers, pas de SAMU, tout doit se traiter avec les "moyens du bord".

Il en va ainsi pour le secours aux personnes, la lutte contre l'incendie et les opérations médicales. Et pour savoir faire si besoin, il faut se former et s'entrainer.

C'est l'objet des équipes "rescue", "incendie" et "hôpital", toutes composées de volontaires hivernants. 

Mathieu GOUSSIN/Institut Polaire Français

Pour la partie de la formation au secours (la "rescue"), cette année, nous avons pu bénéficier de la présence de François, guide de haute montagne à Chamonix. Il a enseigné à l'équipe "rescue" composée de 10 volontaires, les fondamentaux du secours en rocher et sur glace...

Céline DUPIN/TAAF

Après la phase théorique bien au chaud, on passe à la mise en pratique sur le terrain. Comment descendre une paroi et remonter un blessé qui aurait chuté, le tout en sécurité pour le blessé et les secouristes ?

Céline DUPIN/TAAF

Certains d’entre nous n'ont jamais fait d'escalade, il faut tout apprendre. Les exercices réguliers sont là pour ça. On varie les situations et les scenarii.

Céline DUPIN/TAAF

Au delà de l'équipe "rescue", lorsqu'il s'agit de brancarder, c'est la mobilisation générale sur la base. Avoir les bons gestes, ne pas aggraver la situation médicale du patient, le garder au chaud et en sécurité, ça c'est le travail de Céline, la toubib.

Jean Philippe GUERIN/TAAF

Et c'est parti pour un moment de transpiration malgré le froid extérieur...parce que pour ceux qui n'en ont jamais fait, le brancardage ça épuise vite les organismes !

Jean Philippe GUERIN/TAAF

Après le secours aux personnes, parlons de la sécurité des biens. La lutte contre le feu est un souci prioritaire à DDU. Il faut dire qu'avec la destruction par incendie de la première base française "Port Martin" en janvier 1952, c'est un sujet bien ancré dans les esprits. Mais faute de caserne de pompiers, ce sont les hivernants qui ont la responsabilité de lutter contre un éventuel sinistre.

Nicolas PERNIN/Institut Polaire Français
 
Si bien évidemment tous les hivernants sont formés à l'utilisation des extincteurs, pour attaquer un feu conséquent, on doit compter sur nos "six pompiers lourds" (équipés en tenue de feu), soutenus par nos "trois pompiers légers".
 
Nicolas PERNIN/Institut Polaire Français

Là aussi, exercices et alertes rythment les semaines pour aborder toutes les possibilités et connaitre en détail les différents bâtiments "sensibles" (dortoir, séjour, centrale électrique, stocks de nourritures ou de vêtements......).

Nicolas PERNIN/Institut Polaire Français

Troisième équipe enfin, celle de l’hôpital. Si Céline a de multiples compétences, pour autant, pour opérer au bloc, elle aura besoin d'assistants. Elle a donc formé et elle entraine régulièrement aux soins une équipe de 7 personnes.

Emmanuel LINDEN/Météo France

Ici, une séance d'initiation à la perfusion, Céline n’hésitant pas à payer de sa personne (perfusée par Laurent le gérant postal). Pour rappel, quelle que soit la blessure ou la pathologie, en hivernage, la personne ne pourra pas être évacuée de la terre Adélie (pas de possibilité d'avion ni de bateau). Il faudra gérer sur place, avec les moyens du bord et la compétence des hivernants. Un défi majeur.

Emmanuel LINDEN/Météo France

Équipes "rescue", "incendie" et "hôpital", le secours aux biens et aux personnes est en place à DDU, se forme et s'entraine en espérant n'avoir jamais à se mettre en œuvre en situation réelle.

Pour cela, nous insistons énormément sur la prévention des risques qui prend une place essentielle et devient presque une philosophie de vie. Prévenir pour ne pas avoir à guérir.  

Mathieu ROBERT/Institut Polaire Français

Heureusement, tout ça se fait dans la bonne ambiance comme la bonne humeur, liant le sérieux à la franche rigolade et contribue à agrémenter le séjour.

Céline DUPIN/TAAF

Céline DUPIN/TAAF

jeudi 24 mars 2022

Les aurores polaires

C'est un marronnier de la base Dumont d'Urville mais c'est tellement beau et magique qu'on ne s'en lasse pas : l'aurore polaire. Appelée boréale dans l'hémisphère nord, australe dans l'hémisphère sud, l'aurore polaire fait partie des attendus incontournable de tous ceux qui séjournent un jour sous un ciel polaire.

Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

Tout commence avec un contexte météorologique favorable, c'est à dire une nuit avec un ciel bien dégagé et sans lune pour diminuer la pollution lumineuse. C'est donc pendant l'hiver austral (de mars à septembre) que nous avons le plus de chance d'assister au phénomène. La longue attente dans le froid commence......

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

 ....jusqu'au moment où le phénomène se produit. S'en suit alors une alerte générale sur la base pour prévenir le reste de l'équipe, les "couches tôt" comme les mordus du séjour, du billard et des jeux de société. On s'habille chaudement (ça caille sec en hiver à DDU notamment lors des nuits étoilées) et c'est parti....

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français

Chacun y va de sa compétence et de la performance son appareil photo. Temps d'exposition, ouverture, zoom, focale.... ça discute technique pour réaliser "THE best picture" ! Si à l’œil nu le phénomène peut ressembler à ce que vous voyez ci-dessous  (juste au dessus des bâtiments en regardant vers l'est de la base).....

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français

....avec un peu plus de professionnalisme, voilà ce que ça peut donner (c'est le même angle de vue, au même moment).

Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

D'un point de vue scientifique, en vulgarisant le phénomène, l'aurore polaire se forme lorsque des particules issues de l'activité magnétique solaire (de type orage solaire) entrent en contact avec les couches atmosphériques soumises au magnétisme terrestre (on parle de la magnétosphère). Et c'est à proximité des pôles que le phénomène lumineux est alors le plus visible.

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français

On retrouve sur les deux photos suivantes, qui sont toutes les deux prises au même moment (face au nord-est et à la piste du lion), la différence de traitement photographique (le dortoir est en bas à droite).

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français
Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

L'aurore polaire prend des couleurs variables où le vert reste très majoritairement dominant. On peut parfois observer du rose, du rouge, de l'indigo ou encore du violet. La différence des couleurs provient de la composition des gaz à l'altitude à laquelle se forme l'aurore (entre 100 et 300 km d'altitude en général).

Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

Le phénomène est très changeant, peut se former puis disparaitre rapidement et donc ne durer que quelques minutes ou bien au contraire, demeurer en place plusieurs heures avec une cinétique d'évolution lente.

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français

Pour les hivernants, c'est un moment d’émerveillement, le plus difficile étant de se décider à quitter son poste d'observation lorsque l’aurore joue les prolongations...

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

C'est souvent le froid qui aura le dernier mot, bien avant la lassitude. Si l'on sait aujourd'hui prédire la potentialité d'apparition d'aurores grâce au satellite qui observe l'activité du soleil et en conséquence en déduire une carte de survenance associée à un indice de prévision, on demeure incapable d'en prévoir la durée.

Paul MICHAUD/Institut Polaire Français

Allez, encore deux petites photos pour le spectacle. Vous noterez pour ceux qui connaissent le secteur de la base (les autres, vous me croirez sur parole), que ce soir là, l'aurore s'est progressivement déplacée de l'est vers l'ouest.

Emmanuel LINDEN/Météo France/Institut Polaire Français

Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

Vite au chaud.....en attendant la prochaine. Il parait, dixit les "anciens", qu'on finit par se lasser. Et dire qu'il y en a qui vont en Laponie uniquement pour en voir et....n'en voient jamais !

                                        (article réalisé avec l'aimable concours d'Emmanuel)

mardi 22 mars 2022

Sa majesté l'empereur est de retour

C'est le dimanche 13 mars que le premier manchot empereur a été aperçu à DDU. Un unique individu a pris ses premiers quartiers d'hiver sur l’ile des pétrels.....

Jimmy ALLAIN/ Institut Polaire Français

...bientôt rejoint par quelques dizaines d'autres installés plus à distance. Malheureusement pour nous, en l'absence de banquise, il est pour le moment impossible de nous en approcher pour effectuer les premiers travaux scientifiques.

Jimmy ALLAIN/ Institut Polaire Français

A DDU, il y a deux programmes scientifiques qui s'occupent notamment du manchot empereur : le P137 dont nous avons déjà parlé et le P109 dont l'hivernant TA 72 est Jimmy. Contrairement à toutes les autres espèces d'oiseaux (et oui, le manchot est classé dans la catégorie des oiseaux marins) qui quittent l'Antarctique au début de l'hiver, l'empereur y arrive....Bizarre non ?

Institut Polaire Français

La raison en est très simple et c'est  Jimmy l'ornithologue qui, lors d'un "jeudi de la connaissance", nous a dévoilé la réponse : L'empereur vit sur la banquise, contrairement aux autres oiseaux, y compris le manchot Adélie, qui vivent sur les rochers. Il a donc besoin de la banquise pour son cycle de reproduction. Sans banquise, pas de manchot empereur !

Jimmy ALLAIN/Institut Polaire Français

C'est un compte à rebours. Le poussin doit être autonome alimentairement et thermiquement parlant au moment de la débâcle (la disparition de la banquise), c'est à dire en décembre. Le cycle total (pariade, accouplement, ponte, incubation, éclosion, couvaison, émancipation, nourrissage) s'étalant grosso modo sur 9 mois, il faut donc que les futurs parents arrivent en mars au moment de l’embâcle (la formation de la banquise). Voilà qui explique pourquoi l'empereur est le seul oiseau en hiver à DDU. CQFD !

Institut Polaire Français

L'empereur se déplace aussi bien debout sur ses pattes que couché en glissant, mais toujours en file indienne comme nous l'avons tous vu dans le film "La marche de l'empereur" tourné à DDU et sorti en 2005 (que je vous invite à revoir). Mais au fait : pourquoi en file indienne ? Je livre la question à votre sagacité......et attends vos réponses dans la partie réservée aux commentaires...

Institut Polaire Français

Aujourd'hui, 45 colonies de manchots empereurs sont recensées en Antarctique, pour un total de 250.000 à 300.000 couples. Pour la colonie de DDU, après une forte chute dans la seconde moitié des années 1970, la population est aujourd'hui stabilisée entre 3 et 4000 couples (de 6000 à 8000 individus).

Institut Polaire Français

Monogame (par saison mais pas forcément avec le même partenaire d'une saison à l'autre), d'un poids adulte de 40/45 kg, l'empereur vit un peu plus d'une trentaine d’années et, à partir de sa maturité sexuelle (5 à 6 ans), revient tous les ans dans sa colonie d'origine pour s'y reproduire. Généralement un œuf par couple. A DDU, l'empereur est étudié depuis 70 années, ce qui constitue la plus longue étude mondiale.

Institut Polaire Français

Se nourrissant de poissons, de crustacés et de krill, généralement entre 50 et 100 mètres de profondeur, pour des durées de plongée de 15 à 20 minutes, il a déjà été mesuré à plus de 500 mètres de profondeur. L’empereur est suivi par transpondeur, petite puce insérée sous la peau et dont les données sont réceptionnées lorsqu'il passe sur des antennes disposées dans la glace.

Institut Polaire Français

L'acoustique joue un rôle important dans le fonctionnement du couple : au sein de la colonie, mâle et femelle se reconnaissent uniquement aux sons, émettant des cris différents selon le sexe et parfois même des appels de type "coup de clairon". C'est un des domaines d'étude des ornithologues de DDU.

Institut Polaire Français

De par son habitat sur la banquise, l'empereur est très sensible à l'évolution de cette dernière : Pas assez de banquise et il y aura trop peu de nourriture à proximité, ce qui constituera donc un problème majeur pour nourrir les petits. Trop de banquise et ce sont alors de très long trajets à pied qu’il lui faudra parcourir pour aller chercher la nourriture, avec le risque de s'y épuiser et ne pas revenir à temps.

Institut Polaire Français

L'empereur comme beaucoup d'espèces animales, est donc particulièrement sensible aux évolutions climatiques et aux conséquences de celles-ci sur la formation et la taille de la banquise. Cela conditionne directement le succès ou non de sa reproduction. Selon les projections actuelles, sans changement climatique rapide, la colonie de DDU aura perdu 80% de sa population en 2100.

                          (article réalisé grâce à la précieuse contribution de Jimmy)


dimanche 13 mars 2022

Faisons connaissance (2ème partie)

Nous poursuivons notre présentation des acteurs de la TA 72.

Emmanuel, technicien prévisionniste de Météo France. Agen est sa patrie d'adoption, le béret qui ne le quitte presque jamais est sa marque de fabrique. Un humour pince sans rire à toute épreuve, il est incollable sur la terre Adélie, la base Dumont d'Urville et les TA précédentes. La force tranquille !

© Adrien COLOMB/Météo France

Paul, l’informaticien de la "bande". La Bretagne chevillée au corps, c'est l'homme de tous les dépannages (sauf des Mac parait-il...). Administrateur du réseau de la base, il autorise et verrouille les applications informatiques en fonction des besoins, c'est donc l'ami de tout le monde. Animateur engagé du comité des fêtes, c'est un grand amateur d'expérimentations capillaires....

© Céline DUPIN/TAAF

Loïc le "mécanicien garage", tout aussi breton que Paul mais pas de la même Bretagne....., il veille sur l'ensemble du parc engins de la base, de la motoneige à la dameuse. Bricoleur permanent, une passion pour les véhicules anciens et agricoles, il n'a pas son pareil pour nous faire vibrer au son des échappements d’une formule 1....à partir d'une canette vide....! Géant.

© Emmanuel LINDEN/Météo France

Nicolas dit Nico, l'électricien/électrotechnicien de la station. Dumont d'Urville, il en connait tous les codes et recoins pour y avoir déjà séjourné à deux reprises en campagne d'été. Un humour acéré, juste et chirurgicalement ciblé, grand pratiquant de voyages au long cours en stop, il n'a pourtant pas eu le choix et est venu en terre Adélie comme tout le monde, par avion et bateau....

Céline DUPIN/TAAF

Nicolas "dit Nicotech", le responsable technique. Il est en charge de l'équipe des personnels techniques de la base. Sa responsabilité est vaste puisqu'il à la lourde charge de veiller au maintien en bon état de fonctionnement de la base. En regardant son bonnet, vous devinerez aisément la région d'origine de ce passionné de montagne. Heureusement pour lui (et pour nous), on a de la meule.....

© Céline DUPIN/TAAF

Laurent, le chef du bureau communications-radio, gérant de la coopérative et gérant postal, a déjà hiverné mais à Kerguelen. Une belle carrière dans l'armée de l'air et de l'espace, de nombreuses missions à l'étranger, c'est un habitué des déplacements de longue durée. Il aura du mal à aller plus au sud la prochaine fois....

© Céline DUPIN/TAAF

Jérôme, le cuisinier intendant. L'homme du moral de la troupe au quotidien. Ce passionné perfectionniste du goût, nous régale de ses préparations culinaires enrichies de sa longue expérience de vie en Asie et ailleurs. Avec sa cuisine, on navigue sur tous les continents, difficile de résister....

© Pauline MARCEL/Institut polaire Français

Gaëtan, le chef centrale électrique. C'est son troisième hivernage après un premier à Dumont d'Urville et un second à Concordia. Autant dire que l’Antarctique, il maitrise et c'est précieux. S'il connait le moindre recoin de la centrale, ce qui est plutôt très rassurant, c'est aussi le plus assidu de nous tous à la salle de sport. Avec lui, non seulement ça tourne rond......mais en plus tout est carré !

© Pauline MARCEL/Institut polaire Français

Adrien, l'ingénieur chef météo. Venir en Antarctique depuis La Réunion où il était précédemment en poste, fallait oser l'amplitude thermique, c'est dire la motivation et la passion. Spécialiste du cyclone tropical, il est en passe de devenir celui du vent catabatique et autres joyeusetés climatiques locales. Il a de quoi faire...

© Emmanuel LINDEN/Météo France

Et pour finir le doyen de l'équipe, Jean-Philippe, le Dista. Grassois d'origine et bourguignon d’adoption, l'Antarctique était le seul continent où il n'avait pas encore posé le pied. C'est désormais chose faite. Pour quelqu'un qui a toujours la bougeotte, une année, bloqué au milieu des manchots, est une belle "pause" dans ses voyages.

© Emmanuel LINDEN/Météo France

Ainsi s'achève la présentation de l'équipe de la TA 72. Ils sont désormais les 21 derniers représentants de cette France du bout du monde, unis par les liens de la bienveillance, de la solidarité et de la fraternité antarctique. Presque une famille...

mercredi 9 mars 2022

Faisons connaissance (1ère partie)

Maintenant que l'hivernage est en place, faisons connaissance avec l’équipe de la TA 72. 

Initialement constituée à 22, ce sont finalement 21 personnes qui ont regardé partir la dernière rotation de l'Astrolabe et ont désormais en main pour quelques mois les destinées de la station Dumont d'Urville et des programmes techniques comme scientifiques qui y sont conduits. 

Quelques données chiffrées pour commencer : 

- De 19 à 56 ans, une moyenne d'âge de 31 ans, quatorze sur vingt et un ont moins de 30 ans,

- Trois sont salariés de Météo France, trois autres du ministère des armées, un de l’administration des TAAF et quatorze sont en contrat avec l'IPEV.

- Notre équipe se constitue donc de trois militaires et dix-huit civils. 

Enfin, deux sont engagés dans le Tour de France des Compagnons du Devoir.

Pauline MARCEL/Institut Polaire Français

Commençons par le benjamine de l'équipe, Zoé la boulangère/pâtissière. Avoir 19 ans et débuter sa vie professionnelle par une année en terre Adélie, c'est plus qu'un rêve, c'est un conte de fée. Son job ? Juste indispensable : contribuer  au maintien du moral des hivernants par ses réalisations. Mais encore ? Animer le comité des fêtes....Et là aussi, ça cartonne !

Céline DUPIN/TAAF

Jimmy, le "biologiste écologue" du programme 109, son activité est égale à sa passion : les animaux. Après un master 2 de "biologie évolutive" à la Sorbonne, il passe à DDU une année de mise en pratique, au contact quotidien des oiseaux (manchot empereur, manchot Adélie, pétrel géant d'Antarctique, pétrel des neignes, skua, fulmar....). Sa seconde passion ? Nous faire découvrir son univers professionnel.  

Iban FERNANDEZ/Institut Polaire Français

Lucie la menuisière. Engagée dans le parcours des Compagnons du Devoir au titre du métier de charpentière, c'est son septième "changement de ville" . Agée de 20 ans, c'est l'une des trois filles de l'équipe. Un mystère demeure : ultra résistante au froid, elle est souvent en short/tee shirt....Vient-elle d'une "terra incognita" ?

Audrey A./Marine Nationale

Etienne dit le "Lidar", un Master 2 de physique fondamentale et un diplôme d'ingénieur de "Supoptique" en poche (Bordeaux/Paris Saclay), il travaille souvent la nuit, la voute étoilée est son quotidien. Avec son laser vert, il fait notamment "parler" les pollutions atmosphériques dues à l'homme mais aussi à la nature (aérosols volcaniques.....). Il s'occupe aussi de la neige fraiche et.....de nombreuses autres tâches scientifiques.

Lucie VIVENSANG/Institut Polaire Français

Bastien, le plombier chauffagiste de l'équipe. L'Antarctique et Dumont d'Urville il connait, c'est son second hivernage. Autant vous dire qu'aucun réseau d'eau ou de chauffage de la base n'a de secret pour lui. Une expérience précieuse pour l'équipe et un humour décapant, c'est l'homme de tous les bons tuyaux du District de terre Adélie....

Céline DUPIN/TAAF

Camille, le technicien radio. Il a la lourde charge de maintenir en état les installations de communication avec le reste du monde, ce qui nous permet notamment de vous parler. C'est notre trait d'union avec la civilisation, l'homme qui relie les Hommes. Il veille également en permanence à notre sécurité à tous, dès que nous sortons de la base.

Jean-Philippe GUERIN/TAAF

Vianney, l'adjoint "centrale électrique", est issu de la marine marchande pour laquelle il a navigué sur toutes les mers du monde. Il a la charge avec son chef, de maintenir en fonctionnement 24h - 7/7 la production électrique, gage de chauffage, d'eau chaude et d'eau potable : le minimum indispensable à la vie humaine en Antarctique !

Pauline MARCEL/Institut Polaire Français

Samuel dit "le Mépré" (pour mécanicien de précision). C'est notre second Compagnon du devoir engagé dans le Tour de France au titre de la spécialité "outilleur/usineur/mécanicien de précision". Il peut (presque) tout faire, tout réparer, tout construire. Organisateur de chasses au trésor à ses heures perdues....

Guillaume DUCLAUX/institut Polaire Français

Céline la toubib dite "la Bib ou maman pour certaines". Anesthésiste/réanimatrice, mais aussi le temps du séjour, généraliste, chirugienne, dentiste, gynécologue, radiologue, psychologue....elle sait tout faire ou presque. Passionnée de photos et de montagne, elle veille comme la prunelle de ses yeux à la santé des hivernants, toujours prête au cas où....

Lucie VIVENSANG/Institut Polaire Français

Bertrand, le technicien instrumentation météo. Son boulot ? Maintenir en état et réparer si besoin tous les instruments de Météo France nécessaires aux mesures et aux prévisions météorologiques. Et à DDU ce n'est pas une mince affaire quand on connait les conditions extérieures extrêmes...C'est également le spécialiste des ballons de radio-sondage.

Pauline MARCEL/Institut Polaire Français

Iban, "l'électronicien sciences". Un touche à tout de génie passé par les Beaux Arts, aussi compétent en couture qu'en électronique, en peinture acrylique qu'en imprimante 3D, en maniement de la tronçonneuse sur glace qu'en humour déglaçant. C'est le responsable sur place de sept programmes scientifiques pour lesquels il réalise toutes les mesures.

Céline DUPIN/TAAF

 Je vous laisse souffler, la suite de l'équipe au prochain épisode......