Et soudain au milieu de la banquise, une tête apparait......
Céline DUPIN/TAAF |
Les phoques sont de retour dans l'archipel de pointe Géologie. C'est dans le secteur des iles Dumoulin (au nord-est de la base Dumont d'Urville), entre le rocher du débarquement au nord et l'ile Florence au sud, qu'ils sont apparus. C'est une zone traditionnelle pour cette époque de l'année, ils sont donc fidèles au rendez-vous.
Les phoques se hissent sur la glace par l'intermédiaire de fractures dans la banquise (appelées "des rivières", qu'ils élargissent au besoin). Leur présence est d’ailleurs un bon indicateur de fractures de banquise dans ce secteur, banquise qui mesure actuellement entre 1m et 1,5m d'épaisseur dans cette partie de l'archipel.
Emmanuel LINDEN/Météo France |
La première concentration (4 phoques) a été observée le vendredi 9 septembre au pied du rocher du débarquement. Comme on peut le constater sur la photo ci-dessous, la fracture n'est pas très loin. Il faut dire qu'avec 250 à 300 kilos en moyenne pour un mâle, si le phoque est un remarquable nageur, il se déplace beaucoup pus difficilement sur la glace. Donc, il sort de l'eau et....se pose très rapidement.
Emmanuel LINDEN/Météo France |
Pour les observer, il faut savoir "mouiller le maillot" car la base Dumont d'Urville n'est pas toute près (au centre et au fond sur la photo, 7 km au bas mot). C'est certain que par rapport à la manchotière des empereurs qui se trouve à 500 mètres de la base, il y aura rapidement beaucoup moins de volontaires pour accompagner Jimmy notre ornithologue.....
Emmanuel LINDEN/Météo France |
" Pépère placide " et pas affolé l'animal. A peine s'il lève la tête pour voir l'intrus. Sauf besoin scientifique, on demeure néanmoins à 30 mètres minimum du mammifère. Respect absolu de l'animal.
Emmanuel LINDEN/Météo France |
Poursuivant l'exploration du secteur, un phoque isolé a été découvert. C'est un habitué, il a été repéré à proximité de l'ile Pasteur le 15 août dernier. Le décor est simplement superbe.
Céline DUPIN/TAAF |
Jimmy tente une approche pour vérifier si l'animal a été transpondé les années précédentes. En clair, est-il déjà connu et répertorié ? Quelle est éventuellement sa filiation ? Quel âge a t-il ? Etc..... Le transpondange consiste à insérer une puce sous la peau de l'animal afin de pouvoir l'identifier tout au long de sa vie. C'est en quelque sorte la carte d'identité du phoque. Ce n'est toutefois pas une balise GPS qui permettrait de suivre ses déplacements.
Céline DUPIN/TAAF |
Parvenu à proximité immédiate sans l'avoir effrayé, Jimmy passe le long de la nageoire caudale de l'animal marin une longue canne comparable à un sabre de "Jedi". C'est un lecteur, l'appareil qui lui sert à vérifier la présence ou pas de la puce de transpondage. Celui-ci en est équipé depuis 2015. Il s'agit d'un vieux mâle adulte (transpondé déjà adulte il y a plus de 7 ans).
Céline DUPIN/TAAF |
C'est à peine s'il se retourne, le temps d'un bâillement et replonge aussitôt dans sa léthargie. Les phoques reviennent dans l'archipel de Pointe Géologie chaque année pour se reproduire et mettre bas. Ils y resteront jusqu'au mois de février prochain. Progressivement, l'ensemble des secteurs de l'archipel vont se couvrir de la présence des phoques.
Céline DUPIN/TAAF |
Céline DUPIN/TAAF |
L'arrivée du premier avion le 28 octobre prochain permettra d'amener plusieurs biologistes et écologues supplémentaires qui viendront compléter le dispositif scientifique. En effet, outre les phoques et les manchots empereurs toujours présents, il y aura beaucoup de travail avec le retour des manchots Adélie et de autres nombreux oiseaux. De longues sorties et de longues journées en perspective, de quoi réjouir une grande partie des personnels de la TA72.
(Merci à Jimmy pour sa précieuse collaboration technique)
superbes images , excellentes infos, merci !
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