dimanche 16 mai 2021

Un exercice grandeur nature

Hier samedi 15 mai a eu lieu un exercice d'entraînement complet au sauvetage sur banquise, de la recherche de la victime au rapatriement et à la prise en charge à l'hôpital.

Tous les hivernants ont été mobilisés. Température -26°C - 15 nœuds de vent.

Le scénario de l’exercice était le suivant :
le Dista (le chef de district) est parti courir seul sur la banquise autour de l'île des Pétrels, comme l'autorise le périmètre de sécurité (zone 1).

Pris d'un malaise (douleur à la poitrine et difficulté à respirer), il a juste le temps de prévenir la radio et d'indiquer approximativement sa position, en l’occurrence au sud de l'île, avant de s'évanouir.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

Pour l'occasion, un mannequin a été placé à l'endroit correspondant (photo ci-dessus), situé à environ 1 km de la base haute.

Aussitôt, l'alerte est donnée sur la base et les hivernants se regroupent au séjour.

© Michaël BITEAU - Institut Polaire Français

Thomas, le médecin, organise un rapide briefing et distribue les rôles. Pendant que l'équipe N°1, les "lièvres" - deux hivernants entraînés et rapides - partent en premier rejoindre la victime...

© Michaël BITEAU - Institut Polaire Français

... l'équipe n°2  (le médecin et un équipier) et l'équipe n°3 se rendent au local "rescue" (local de secours) pour récupérer le matériel lourd (photo ci-dessous).

Le local "rescue" © Michaël BITEAU - Institut Polaire Français
 
Pendant ce temps là sur la glace....

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

...l'équipe rapide approche de la victime.

Les "lièvres" ont rejoint la victime © Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

Arrivés sur les lieux, les "lièvres font un premier bilan, transmis immédiatement par radio au médecin (victime inconsciente, qui respire, sans blessure apparente).

Le temps de mettre la victime en position latérale de sécurité, l'équipe numéro 2 (médecin plus un hivernant) arrive sur les lieux.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

Le médecin prend en charge la victime et donne ses consignes aux équipiers sur place.

Thomas le médecin est sur place © Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

L'équipe n°3, chargée du matériel lourd (barquette de transport, oxygène, sac médical "Thomas" etc...) est déjà en vue...

Arrivée de l'équipe n°3 © Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

La victime est installée dans la barquette de transport, avec des couvertures et des duvets pour l'isoler du froid.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

La barquette est tractée sur la banquise par 3 secouristes. En temps normal, ce serait un véhicule type "Kubota" qui serait directement venu mais les circonstances du jour ne permettent pas à l'engin de sortir de l'île des Pétrels.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

En effet, l’épaisseur de la glace n'est pas encore suffisante pour tenter une sortie, mais surtout les banquettes (zones de fractures qui entourent l'île) sont en eau à cause de la marée haute.

L'eau remonte par les failles le long des îles © Michaël BITEAU - Institut Polaire Français
 
Le passage des banquette inondées, même à pied, est délicat. Des échelles servent de pont provisoire.


Le passage de la banquette © Michaël BITEAU - Institut Polaire Français

Enfin une fois le pied sur l'île des Pétrels, il est possible de charger la barquette sur le Kubota pour franchir les 400 derniers mètres en montée, avant d'arriver sur la base haute.

© Michaël BITEAU - Institut Polaire Français

Le Kubota se gare au plus près de bâtiment 42, où se trouve l'hôpital.La barquette dans laquelle se trouve la victime est transportée directement en salle de soins.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

Quatre membres de l'équipe médicale ont préparé l'hôpital pendant le temps du rapatriement de la victime et les premiers soins peuvent être donnés sans perdre de temps.

© Serge FUSTER - TAAF/Institut Polaire Français

La couverture à air chaud (photo ci-dessus), mise en place sur la victime, permet de la réchauffer plus vite.

Cet exercice a duré exactement 55 minutes, du message de détresse à la prise ne charge à l'hôpital.
 

"L'organisation des secours a déjà été abordé ICI sur ce blog, mais il s’agissait pour l'occasion d'un blessé sur l'île des Pétrels." 

2 commentaires:

  1. Ces exercices sont bien nécessaires pour pallier à toutes éventualités et ça nous rassure de vous savoir prêts.
    Merci à vous tous

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