Grâce aux cartes satellites de la Nasa (EOSDIS Worldview), récupérées et traitées par notre radio, Ewan, depuis le mois d'août, nous voyions la polynie progresser régulièrement.
Elle était trahie par la présence de
watersky à l'horizon, et ponctuellement par la formation de nuages bas cumuliformes en journée.
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Le 5 septembre |
La distance à la polynie était ainsi estimée à seulement 18 km au nord de Pétrels le 11 août, 14 km le 25 du même mois, 10 km le 29 août et le 2 septembre, avant de reculer légèrement jusqu'à 13 km le 5 septembre:
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25 août |
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2 septembre |
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5 septembre |
Le temps très neigeux qui a suivi a empêché de suivre précisément l'évolution. C'est donc avec une certaine surprise que nous avons découvert le 10 septembre au matin, en récupérant une visibilité dépassant le bout de notre nez, une débâcle partielle.
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Le 11 septembre |
Au nord, la banquise n'est qu'à 1 km du Lion, puis c'est la mer jusqu'à l'horizon.
A l'ouest de Pétrels, la banquise tient plutôt bien, juqu'aux îles Fram.
A l'est, la ligne d'eau libre joint quelques icebergs tankés là. L'extrêmité septentrionale de l'archipel est à l'eau: l'île du Débarquement, où Dumont d'Urville a accosté pour la première fois en 1840, prenant ainsi possession de la Terre Adélie.
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Le 14 septembre (échelle 20 km) |
Les années ne se ressemblent pas: cette avancée spectaculaire ne se serait pas produite aussi tôt en hiver depuis 2007 (le pack s'était ensuite reformé). En 2006, une débâcle hivernale s'était également produite en septembre, et avait libéré progressivement Pétrels.
La station ne serait pas encore accessible par voie maritime pour autant. Quelques centaines de kilomètres de banquise séparent encore la polynie qui s'est formée au large de DDU de l'océan:
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Le 14 septembre (échelle 100 km) |